lundi 30 mars 2020

Journal d'une passante dans le confinement (1)

Depuis un certain nombre de jours indéterminé, car voilà bien longtemps que j'ai cessé de calculer, je suis donc en confinement, comme un grand nombre de personnes sur la Terre. Au début, ce fut une très mauvaise expérience, car j'eus l'idée foireuse d'arrêter de fumer. Ce n'est pas le bon moment, m'a dit mon médecin traitant que j'ai consulté dans un état de fatigue assez importante, pensant que j'avais  contracté toutes les maladies infectieuses (genre le coronavirus) qui puissent exister, en plus de développer un double cancer des poumons et de la gorge. Rien d'inquiétant, cliniquement, m'affirma mon médecin. Peut-être es-tu allergique ? Je suis repartie avec une ordonnance pour du paracétamol et un antihistaminique. Je mets "asthénie" dans ton dossier, et il faudrait faire une analyse de sang, pour voir. Et puis, tu arrêteras de fumer plus tard.
Sage décision. Je refume de plus belle. Mais je suis moins dépressive et angoissée depuis. Fumer, dans certaines circonstances, aide à vivre. 


Entre deux cours en visioconférence avec les BTS (évidemment, je fais semblant de tenir un cours. Qui dans ces circonstances a envie de faire un cours ?), j'ai pensé que je pourrais reprendre un petit passe-temps d'écriture. Nous voilà sommés de ralentir le rythme ! Autant en profiter pour déposer ses humeurs et surtout : le vide de sa vie sur une page blanche de blog, adressée au néant. 
Je me remémore alors le temps pas si lointain, de quand j'étais une passante hors confinement.  


C'était une belle journée d'hiver. Le ciel bleu dans le mistral. Nous avons vagabondé jusqu'à Lacoste,  par des chemins improbables, là où vivait un spécialiste du confinement. Peut-être, allions-nous rencontrer son fantôme ? 

Un homme-arbre


Un homme-Alf-barbu-à-présent


Notre marquis de Sade



Un signe du printemps, tandis que nous tombons comme des feuilles mortes.