Les lampadaires baignent la nuit d'une lumière jaune. Ils exhalent une brume jaunâtre. Comme un dernier souffle dans l'atmosphère. Ceci, je ne le vois pas à l'oeil nu, je ne le pressens pas. C'est mon appareil numérique qui me montre un monde qui m'échappe. Il m'offre des perceptions nouvelles, un regard autre. Mais peut-être aussi, me permet-il de fixer un monde ou un moment, afin que la vision ne s'évanouisse trop vite. Une manière peut-être aussi de se relier, malgré soi, à des espace-temps qui paraissent sans cesse étrangers. Des endroits familiers qui s'étrangent cependant. C'est comme se rendre compte soudain, face à l'image, des géométries urbaines. Elles étaient là, pourtant, déjà là, mais encore inconscientes.
Le réel du monde échappe largement à la vision.Parfois je me demande ce que peuvent bien voir les animaux (les souris chauves par exemple).
RépondreSupprimerLes souris chauves ont cet avantage sur les êtres dits humains : elles se contentent de voir, à leur façon.
Supprimer(j'expérimente cher Alain, j'essaie de devenir chaman)
Ah, Elly, you bring up an excellent thought: Working with our photographs always leads to seeing things we miss even when we're taking the pictures. I was re-editing an older image and discovered a man walking toward me. He was invisible in my first rendering. Yes-- We see things we would never see otherwise.
RépondreSupprimerYes, we can see the world again, with another eyes. Thank you, Bill.
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