samedi 27 juillet 2019

Pendant que les champs brûlent



Grâce à France Culture et à sa sympathique série musicale de l'été, consacrée à l'Amour, j'ai redécouvert le joli titre sensuel et brûlant de ce groupe des années 80, Niagara. Un titre qui fait écho à la brûlure caniculaire de l'été, par ici. 
Et pendant que je m'évadais musicalement dans le verdoyant Pays des lacs et petite montagne du Jura, et que je rêvassais tranquillement et mélancoliquement depuis mon vide existentiel (mais tout à fait "serein", selon ma psy), extrêmement déprimée à l'idée du retour obligé, je recevais un courrier du grand Pôle emploi m'avertissant d'un trop perçu et exigeant le remboursement dans le mois qui suit. 


Madame (ma conseillère),

Je viens de recevoir une notification de trop perçu et une dette donc à rembourser. J'aimerais bien qu'à l'avenir les services de Pôle emploi évitent de se tromper dans les versements de l'allocation d'aide au retour à l'emploi car devoir rembourser une somme non négligeable 3 mois plus tard n'est pas vraiment du goût de mon budget financier (et ce n'est pas la première fois que je me retrouve dans l'obligation de rembourser une dette !)
De plus, les explications restent très floues à mon goût. On se demande comment les calculs ont été effectués.
En tout cas, je vous remercie de transmettre cette réclamation au directeur de l'agence car ce n'est pas la première fois que je suis confrontée à l'incompétence des services pôle emploi.
Si seulement, je n'avais que ça à penser. Imaginez-vous les personnes en difficultés, en situation de précarité devoir encore dépenser du temps et de l'énergie pour simplement demander un effacement de la dette ou un échelonnement ? Devoir encore justifier leur demande alors que l'erreur ne vient pas d'elles ?
La moindre des choses, c'est que le directeur présente ses excuses pour ce désagrément.

Cordialement,


La dame m'appela le lendemain pour me dire que c'était de la faute des logiciels : ils ne comprennent pas les incohérences qui surviennent régulièrement dans mon dossier. Incohérences. Heureusement, je suis un cas à part, ajoute-t-elle. 
Puis elle m'annonça qu'après avoir procéder à une mise à jour de mon dossier, j'allais bénéficier d'un rappel (ce que l'institution me doit) de plusieurs mois.

Petit incident au retour de ma vacance de l'âme.

Mais suffisamment lassant.

Puis survint le mail de mon directeur de thèse qui me dit qu'il faut absolument qu'on se voit car il n'a pas le sentiment que j'ai avancé significativement ces dernières années. 
Je lui ai répondu, entre autres, que je ne savais pas ce que signifiait "avancer significativement". 

J'abandonne, je m'abandonne au Temps. Je suis sur le déclin, Monsieur. 
Laissez-moi vivre et mourir. Je préfère rester bohémienne.

Donc, j'ai décidé de m'octroyer du bon temps. Sans regret. 
Mourir à la tâche ? J'irais plutôt boire du vin, au bord des eaux troubles.