Grâce à France Culture et à sa sympathique série musicale de l'été, consacrée à l'Amour, j'ai redécouvert le joli titre sensuel et brûlant de ce groupe des années 80, Niagara. Un titre qui fait écho à la brûlure caniculaire de l'été, par ici.
Et pendant que je m'évadais musicalement dans le verdoyant Pays des lacs et petite montagne du Jura, et que je rêvassais tranquillement et mélancoliquement depuis mon vide existentiel (mais tout à fait "serein", selon ma psy), extrêmement déprimée à l'idée du retour obligé, je recevais un courrier du grand Pôle emploi m'avertissant d'un trop perçu et exigeant le remboursement dans le mois qui suit.
Madame (ma conseillère),
Je viens de recevoir une
notification de trop perçu et une dette donc à rembourser. J'aimerais
bien qu'à l'avenir les services de Pôle emploi évitent de se tromper
dans les versements de l'allocation d'aide au retour à l'emploi car
devoir rembourser une somme non négligeable 3 mois plus tard n'est pas
vraiment du goût de mon budget financier (et ce n'est pas la première
fois que je me retrouve dans l'obligation de rembourser une dette !)
De plus, les explications restent très floues à mon goût. On se demande comment les calculs ont été effectués.
En tout cas, je vous remercie de transmettre cette réclamation au
directeur de l'agence car ce n'est pas la première fois que je suis
confrontée à l'incompétence des services pôle emploi.
Si
seulement, je n'avais que ça à penser. Imaginez-vous les personnes en
difficultés, en situation de précarité devoir encore dépenser du temps
et de l'énergie pour simplement demander un effacement de la dette ou un
échelonnement ? Devoir encore justifier leur demande alors que l'erreur
ne vient pas d'elles ?
La moindre des choses, c'est que le directeur présente ses excuses pour ce désagrément.
Cordialement,
La dame m'appela le lendemain pour me dire que c'était de la faute des logiciels : ils ne comprennent pas les incohérences qui surviennent régulièrement dans mon dossier. Incohérences. Heureusement, je suis un cas à part, ajoute-t-elle.
Puis elle m'annonça qu'après avoir procéder à une mise à jour de mon dossier, j'allais bénéficier d'un rappel (ce que l'institution me doit) de plusieurs mois.
Petit incident au retour de ma vacance de l'âme.
Mais suffisamment lassant.
Puis survint le mail de mon directeur de thèse qui me dit qu'il faut absolument qu'on se voit car il n'a pas le sentiment que j'ai avancé significativement ces dernières années.
Je lui ai répondu, entre autres, que je ne savais pas ce que signifiait "avancer significativement".
J'abandonne, je m'abandonne au Temps. Je suis sur le déclin, Monsieur.
Laissez-moi vivre et mourir. Je préfère rester bohémienne.
Donc, j'ai décidé de m'octroyer du bon temps. Sans regret.
Mourir à la tâche ? J'irais plutôt boire du vin, au bord des eaux troubles.