A propos d'Elly

Elly Gala est née en 1976, à Saïgon, un lieu perdu qui hante encore sa mémoire. Elle avait deux grand-mères vietnamiennes, et deux grands-pères inconnus au bataillon. Elle est née d’un métissage obscur et teinté de nostalgie indochinoise. Arrivée en France en 1977, elle a grandi entre des mondes à la fois étrangers et étrangement familiers. Depuis, elle aime empreinter d’autres chemins, surtout les sans-patrie.

Dans une vraie vie antérieure, elle a longtemps été paysanne et bucolique anonyme. Elle a beaucoup parlé aux plantes et aux bêtes sensibles. Elle a aussi beaucoup pensé l’exil, l’entre-deux et la question de la subjectivité travaillée par l’écriture entre les langues (car elle avait changé de ciels plusieurs fois). Ce furent même les thèmes d’un mémoire et d’une recherche doctorale entreprise en sciences du langage. Inachevée, comme toujours. Sans ça, elle enseigne de temps à autre. Elle a aussi longuement animé des ateliers d’écriture auprès d’un public en formation dans le monde du soin à la personne.

Longtemps, Elly a écrit comme une ombre au tableau, dans un rêve de jardin en ruines. Passante Baudelairienne pour l’éternité, son passe-temps favori est la paresse et l’immobilisme. Par ailleurs, elle écrit et photographie comme elle flâne. Et depuis qu’elle habite une tour de Montaigne, aussi tour de Babel, tout près de la forêt ancienne et pas loin du 7ème ciel, elle cultive la brume. Son désir serait d’habiter poétiquement le monde, même si c’est plutôt casse-gueule.

Ce blog, qui ne se ressemble pas de jour en jour, est le témoignage d’une traversée des lieux. Il suit un cheminement intérieur/extérieur en dialogue avec la plurielle singularité d'Elly. Evidemment, Elly n’est pas Elly. Elle est parfois Gala, dans ses rêves. Elle ne sait pas grand-chose d’elle-même, mais ce qui est certain, c’est qu’Elly est une autre.

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