lundi 17 juin 2019

Dans le vide de la ville











Il était un jour passé, j'essayais d'entendre la voix de ceux qui crient, sur la place chauffée au soleil, à l'ombre de quelques platanes.

7 commentaires:

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    1. Ce soleil précédait la pluie, et après la pluie... il y eut l'orage.

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    2. Tu vois Elly, sous les mots simples, il y a tant !
      Notre vie se résume à des mots simples que nous nous acharnons à compliquer.

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  2. "Sur la place chauffée au soleil
    Une fille s'est mise à danser
    Elle tourne toujours, pareille
    Aux danseuses d'antiquités,
    Sur la ville il fait trop chaud
    Hommes et femmes sont assoupis
    Et regardent par le carreau
    Cette fille qui danse à midi

    Ainsi certains jours, paraît
    Une flamme à nos yeux
    A l'église où j'allais
    On l'appelait le bon Dieu
    L'amoureux l'appelle l'amour
    Le mendiant la charité
    Le soleil l'appelle le jour
    Et le brave homme la bonté

    Sur la place vibrante d'air chaud
    Où pas même ne paraît un chien
    Ondulante comme un roseau
    La fille bondit, s'en va, s'en vient
    Ni guitare ni tambourin
    Pour accompagner sa danse
    Elle frappe dans ses mains
    Pour se donner la cadence

    Ainsi certains jours, paraît
    Une flamme à nos yeux
    A l'église où j'allais
    On l'appelait le bon Dieu
    L'amoureux l'appelle l'amour
    Le mendiant la charité
    Le soleil l'appelle le jour
    Et le brave homme la bonté

    Sur la place où tout est tranquille
    Une fille s'est mise à chanter
    Et son chant plane sur la ville
    Hymne d'amour et de bonté
    Mais sur la ville il fait trop chaud
    Et, pour ne point entendre son chant,
    Les hommes ferment les carreaux
    Comme une porte entre morts et vivants

    Ainsi certains jours, paraît
    Une flamme en nos cœurs
    Mais nous ne voulons jamais
    Laisser luire sa lueur
    Nous nous bouchons les oreilles
    Et nous nous voilons les yeux
    Nous n'aimons point les réveils
    De notre cœur déjà vieux

    Sur la place, un chien hurle encore
    Car la fille s'en est allée
    Et comme le chien hurlant la mort
    Pleurent les hommes leur destinée."

    Merci pour cette chanson de Jacques Brel, que je n’avais jamais entendue, et surtout pour le très beau poème sur lequel elle est développée.

    Heureux que l'orage qui a suivi vous ait épargnée !

    C.V.

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    1. Merci de votre visite ! Et merci pour les paroles de cette très belle chanson de Brel, c'est une bonne idée de l'avoir retranscrite ici.

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  3. Bien que votre lecteur fidèle depuis toujours, j’ai hésité à intervenir au milieu de vos amis.

    Je suis bien content que vous ne m’ayez pas tenu rigueur de l’avoir fait et que mon initiative vous ait agréée.

    Sensualiste, mystique, où le chant, la vie et la volupté dansantes — qui n’appartiennent qu’aux filles et aux femmes libres — sont un hymne d’amour et de bonté, ce poème, lorsque je l’ai découvert, grâce à vous, m’a semblé trop beau pour rester ignoré…

    D’autres orages sont annoncés. Prenez soin de vous et de ce petit ange, que l’on voit vous accompagner, parfois.

    À vous,

    R.V.

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    1. On aimerait qu'il n'y ait que des chants et des poèmes d'amour et de bonté...

      Votre mot ici fait chaud au coeur.

      Bien à vous,

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