Nous avons profité, entre deux orages, d'un moment de douceur au bord du lac. Tandis qu'elle s'endormait dans la chaleur bienfaisante du soleil, j'écrivais quelques mots dans mon journal. Il est agréable de se sentir presque en vacances ; encore une prochaine semaine bien chargée, et nous pourrons souffler un peu.
Souffler, respirer, voilà peut-être tout ce dont j'aurais besoin dans les semaines à venir tant la fatigue m'étreint le cœur. Depuis quelques mois, je suis essoufflée. Comme toujours, l'endurance me manque. Mais depuis ce printemps, je n'ai même plus l'endurance du discours. Parler m'essouffle et me donne le vertige. Au bout de quelques minutes, ma voix s'épuise. Ma voix s'éteint d'avoir trop fumé. Elle n'a plus que la force d'un murmure. Je dois être en voix d'extinction : juste bonne à paresser sous les arbres, à contempler le frisson des feuilles, en silence.
Ce serait dommage que cette belle voix, délicieusement trainante, s'éteigne.
RépondreSupprimerMa voix va s'éteignant, cher Stéphane. C'est un chemin inéluctable...
Supprimerà contempler le frisson des feuilles, en silence. A marvelous phrase.
RépondreSupprimerAmphion-les-Bains ?
RépondreSupprimerJe ne connais pas...
SupprimerLà, c'est un tout petit lac vert dans les collines drômoises.
Ah ! J'avais pensé le Léman...
RépondreSupprimerPas ici... Mais je connais bien ce lac qui est cher à mon cœur.
SupprimerJe n'avais pas fait le lien avec Amphion-les-Bains ! Je me rends régulièrement du côté d'Evian.
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