"Sur la place chauffée au soleil Une fille s'est mise à danser Elle tourne toujours, pareille Aux danseuses d'antiquités, Sur la ville il fait trop chaud Hommes et femmes sont assoupis Et regardent par le carreau Cette fille qui danse à midi
Ainsi certains jours, paraît Une flamme à nos yeux A l'église où j'allais On l'appelait le bon Dieu L'amoureux l'appelle l'amour Le mendiant la charité Le soleil l'appelle le jour Et le brave homme la bonté
Sur la place vibrante d'air chaud Où pas même ne paraît un chien Ondulante comme un roseau La fille bondit, s'en va, s'en vient Ni guitare ni tambourin Pour accompagner sa danse Elle frappe dans ses mains Pour se donner la cadence
Ainsi certains jours, paraît Une flamme à nos yeux A l'église où j'allais On l'appelait le bon Dieu L'amoureux l'appelle l'amour Le mendiant la charité Le soleil l'appelle le jour Et le brave homme la bonté
Sur la place où tout est tranquille Une fille s'est mise à chanter Et son chant plane sur la ville Hymne d'amour et de bonté Mais sur la ville il fait trop chaud Et, pour ne point entendre son chant, Les hommes ferment les carreaux Comme une porte entre morts et vivants
Ainsi certains jours, paraît Une flamme en nos cœurs Mais nous ne voulons jamais Laisser luire sa lueur Nous nous bouchons les oreilles Et nous nous voilons les yeux Nous n'aimons point les réveils De notre cœur déjà vieux
Sur la place, un chien hurle encore Car la fille s'en est allée Et comme le chien hurlant la mort Pleurent les hommes leur destinée."
Merci pour cette chanson de Jacques Brel, que je n’avais jamais entendue, et surtout pour le très beau poème sur lequel elle est développée.
Heureux que l'orage qui a suivi vous ait épargnée !
Bien que votre lecteur fidèle depuis toujours, j’ai hésité à intervenir au milieu de vos amis.
Je suis bien content que vous ne m’ayez pas tenu rigueur de l’avoir fait et que mon initiative vous ait agréée.
Sensualiste, mystique, où le chant, la vie et la volupté dansantes — qui n’appartiennent qu’aux filles et aux femmes libres — sont un hymne d’amour et de bonté, ce poème, lorsque je l’ai découvert, grâce à vous, m’a semblé trop beau pour rester ignoré…
D’autres orages sont annoncés. Prenez soin de vous et de ce petit ange, que l’on voit vous accompagner, parfois.
Après la pluie...
RépondreSupprimerCe soleil précédait la pluie, et après la pluie... il y eut l'orage.
SupprimerTu vois Elly, sous les mots simples, il y a tant !
SupprimerNotre vie se résume à des mots simples que nous nous acharnons à compliquer.
RépondreSupprimer"Sur la place chauffée au soleil
Une fille s'est mise à danser
Elle tourne toujours, pareille
Aux danseuses d'antiquités,
Sur la ville il fait trop chaud
Hommes et femmes sont assoupis
Et regardent par le carreau
Cette fille qui danse à midi
Ainsi certains jours, paraît
Une flamme à nos yeux
A l'église où j'allais
On l'appelait le bon Dieu
L'amoureux l'appelle l'amour
Le mendiant la charité
Le soleil l'appelle le jour
Et le brave homme la bonté
Sur la place vibrante d'air chaud
Où pas même ne paraît un chien
Ondulante comme un roseau
La fille bondit, s'en va, s'en vient
Ni guitare ni tambourin
Pour accompagner sa danse
Elle frappe dans ses mains
Pour se donner la cadence
Ainsi certains jours, paraît
Une flamme à nos yeux
A l'église où j'allais
On l'appelait le bon Dieu
L'amoureux l'appelle l'amour
Le mendiant la charité
Le soleil l'appelle le jour
Et le brave homme la bonté
Sur la place où tout est tranquille
Une fille s'est mise à chanter
Et son chant plane sur la ville
Hymne d'amour et de bonté
Mais sur la ville il fait trop chaud
Et, pour ne point entendre son chant,
Les hommes ferment les carreaux
Comme une porte entre morts et vivants
Ainsi certains jours, paraît
Une flamme en nos cœurs
Mais nous ne voulons jamais
Laisser luire sa lueur
Nous nous bouchons les oreilles
Et nous nous voilons les yeux
Nous n'aimons point les réveils
De notre cœur déjà vieux
Sur la place, un chien hurle encore
Car la fille s'en est allée
Et comme le chien hurlant la mort
Pleurent les hommes leur destinée."
Merci pour cette chanson de Jacques Brel, que je n’avais jamais entendue, et surtout pour le très beau poème sur lequel elle est développée.
Heureux que l'orage qui a suivi vous ait épargnée !
C.V.
Merci de votre visite ! Et merci pour les paroles de cette très belle chanson de Brel, c'est une bonne idée de l'avoir retranscrite ici.
SupprimerBien que votre lecteur fidèle depuis toujours, j’ai hésité à intervenir au milieu de vos amis.
RépondreSupprimerJe suis bien content que vous ne m’ayez pas tenu rigueur de l’avoir fait et que mon initiative vous ait agréée.
Sensualiste, mystique, où le chant, la vie et la volupté dansantes — qui n’appartiennent qu’aux filles et aux femmes libres — sont un hymne d’amour et de bonté, ce poème, lorsque je l’ai découvert, grâce à vous, m’a semblé trop beau pour rester ignoré…
D’autres orages sont annoncés. Prenez soin de vous et de ce petit ange, que l’on voit vous accompagner, parfois.
À vous,
R.V.
On aimerait qu'il n'y ait que des chants et des poèmes d'amour et de bonté...
SupprimerVotre mot ici fait chaud au coeur.
Bien à vous,