Un peu de répit dans la course du quotidien, et on s'évertue, on perpétue, on s'épuise à reprendre les mots, on continue, entre soi et malgré soi, on écrit dans la brume, un matin doux d'avril, après le chant des oiseaux, et un soleil encore timide. On écrit un je ne sais quoi et presque rien qui tombe sur la forêt ancienne, qui s'épanche sur les yeux. Un cliché de l'inattendu. Un zoom sur l'imprévu. Un hasard matinal. Une douceur enveloppante. Une tranquillité là-haut, dans le ciel, au-dessus de la mêlée, presque hors-temps, un semblant de pause, d'arrêt sur image, comme une illusion. On rêve encore d'une longue pensée dans la brume, d'une écriture sans but, d'une poétique de la fumée, ou peut-être plutôt, d'une idée fumeuse. Et on se reprendra un café chaud et une cigarette pour se consoler. Le jour a commencé, et la nuit se fait encore attendre.
J'adore comme tu écris. et puis la petite allusion à Jankélewitch me plaît bien. Et ce sfumato matinal est du plus bel effet.
RépondreSupprimerMerci de ta lecture (je m'entraîne à écrire sans réfléchir, aveuglément, dans le brouillard).
SupprimerThose really are beautiful images, Elly!
RépondreSupprimerEncore une fois, merci Bill !
SupprimerLa brume et le brouillard effacent momentanément la frontière. Des passages sont possibles pour les mots inconnus du Dehors.
RépondreSupprimerQui sait ?
SupprimerUne vapeur nette.
RépondreSupprimerUn brouillard triste.
SupprimerUne fumée de charbon.
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