vendredi 18 janvier 2019

Je me souviens


nos parties de cartes, nos rires, quand l'insouciance nous enveloppait encore, quand nous ne pensions pas à l'avenir, quand les rêves remplissaient nos poches trouées. Nous étions mômes. Nous jouions à ce jeu que nous avions baptisé les treize cartes. Un jeu de bataille chinoise. Nous trichions ouvertement, nous nous amusions de nos feintes. Nous n'avions pas idée du lendemain, nous n'avions pas idée. Que Jouer tue. Que jouer nuit gravement à la santé, que la vie est un jeu de massacre, un jeu d'échecs. 
Nos ciels étaient gris mais nous les voyions bleu. Nous voulions y croire, un peu.
Tu ne vois plus les cieux aujourd'hui, et ils sont devenus gris sombre. Ils s'assombrissent de jour en jour. Mais il vaut mieux que tu restes absent, la réalité n'est pas bien belle à vivre.



2 commentaires:

  1. A sad feeling in your words, but I know the feeling these days. I hope it's better soon. And in spite of the feelings, the image is quite beautiful. Nice to hear the Peter Gabriel.

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  2. oui nos fantômes ne nous lâchent pas, ni nos démons. L'art la beauté peut-être nous aide à atténuer les douleurs qu'ils suscitent

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