Ce soir c'était un whisky
Eau Ambre merveilleuse
Pierre précieuse enivrante
Instant de non-délit délicieux
Fête de l'oubli des jours laborieux
Restaurant chinois-coréen en amies
Ambiance post-extrême-orientale
Parfums couleurs familiers-étrangers
Je savoure un air libre.
Naufrage à bord des pensées sans grammaire.
J'ai lu et écouté toutes les tentatives passé-présent-futur d'une définition de la poésie :
je ne sais pas ce que la poésie veut dire, lorsqu'elle prétend signifier.
Il y a trop et pas assez de poètes sur la terre.
Je ne suis pas un poète, et encore moins une poétesse.
Je ne suis pas auteur, autrice, écrivain, écrivaine, ou que sais-je encore.
Je n'ai rien lu.
Sauf Héraclite qui dit par la bouche d'Heinz Wismann que tout discours contient sa contradiction,
et qu'en ce sens, il ne coïncide jamais avec le réel.
La parole d'un poète vrai, s'il en existe un, est une allusion. Et souvent, une illusion.
Je ne suis pas un poète avant-gardiste : je me tiens à rebours.
Je pérégrine dans les reflets.
Je suis classique sans être classique et je n'ai pas d'opinion.
Les opinions sont encore plus ennuyeuses que mon ennui.
Je n'ai aucune position, je n'ai pas d'avis impératif, je suis comme un marin des cafés de la gare.
J'empreinte des arbres en stationnement illicite pour monter au 7è ciel : compartiment fumeur SVP.
Je suis militante des droits du rien.
La contemplation du déclin me suffit.
J'écris depuis l'ombilic des limbes.
J'aime, c'est déjà ça : je suis une amoureuse démodée.
Et seul le climat de son corps me convient.
Il faut être absolument classique.
RépondreSupprimerLe classique est absolument post-moderne.
SupprimerAbsolument et dans tous les sens.
SupprimerIt seems you were very fine company on a Friday night ♥
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