J'habite une saison automnale, une saison des pluies, le fleuve des hommes et des femmes se jetant à l'amer, une tour de Babel, et la forêt ancienne.
J'habite un lieu traversé de langues, de chuchotis et de rumeurs, une langue maternelle dans la peau. J'habite l'automne, toujours. Je suis comme les hommes et les femmes de la rivière, de passage, au carrefour des vents. Je suis née d'une nuit et d'une mousson. Je mourrais peut-être le cœur sec. Je n'aurais plus faim, je n'aurais plus soif, j'habiterai la poussière du temps.
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