Pour fêter mon 42ème inconvénient d'être née, je vais me souhaiter et m'offrir une joyeuse mélancolie, un merveilleux ennui, une extraordinaire lassitude, une magnifique déprime, des vents, des tempêtes, des pluies, des orages, des brumes à perte de vue, des cafés et des clopes fleur du pays, la bonne résolution de continuer de fumer et de vieillir, des automnes et des feuilles mortes, des solitudes poussiéreuses, des rires aux larmes, des pensées pour les morts, des lieux hantés, des deuils et des deuils, un bouquet de roses rouges fanées et jetées à la poubelle, des angoisses existentielles, du vin, du whisky et des calories, des cheveux blancs, des rides, des chagrins et des abîmes, l'essoufflement, des ascenseurs en panne, des tachycardies, une tomate une pomme un oignon blanc pour midi, des désillusions, des ratages, des échecs cuisants, des migraines, des cellules mortes et des neurones décroissant, un déclin inéluctable, des tumeurs cancéreuses (avec un peu de chance), des cauchemars, des insomnies, du travail interminable, être toujours en retard, des multi-listes de tâches, des chansons tristes, des chansons d'amour, des amours qui finissent mal, etc.
Ce sera une excellente nuit.
Ce sera une excellente nuit.
Je vous souhaite plein d’inconvénients et même davantage, pourvu que ça dure !
RépondreSupprimerAvec tous ces inconvénients, j'atteindrai bientôt les cimes du désespoir !
SupprimerJoyeux anniversaire chère Elly !!
RépondreSupprimerPourquoi ne pas sourire, ne pas narguer ce non-sens de l’existence et faire un joli pied de nez au destin. Dire peut-être aussi à cette petite étincelle de vie que nous sommes ce que nous avons résolument décidé d’être et qu’importe les tentatives de part et d’autres de standardisation de notre quotidien.
Il n’y a qu’une Elly qui se fait en chemin, se défait quelquefois et se re-crée à chaque instant : quelle chance pour vous et pour nous chère Elly.
Merci à vous d’exister
Bien amicalement,
Merci à vous, chère Sibylle !
SupprimerJ'ai un peu de tout çà en stock. Je te fais un papier cadeau!
RépondreSupprimerHeureux (soyons fous) anniversaire, chère Elly!
Des bises
Stéphane, surtout, je n'aime que le papier cadeau noir ;-)
Supprimervoilà un texte d'une drôlerie décapante. Thomas Bernhard est encore plus près que Cioran. Quoiqu'il en soit bon anniversaire Elly.On peut avoir les pensées sombres mais néanmoins se souhaiter un peu de douceur et de répit. C'est pour ma part ce que je te souhaite
RépondreSupprimerOui, bien sûr, de la douceur et du répit... ça ne se refuse pas. Merci Kwarkito.
SupprimerElly.... I wish I were 42 again. I think it's the way time speeds up that bothers me. Well, at least periods of boredom or sadness go by twice as fast. I join Arnaud in wishing you sweetness and respite.
RépondreSupprimerPassant par chez toi, pour constater que les ans filent ; s'agrègent sur ce collier de perles que forme la singularité d'une vie...
RépondreSupprimerC'est le hasard sans doute, mais j'ai rédigé cela ce matin - comme un écho :
" Muser alors au bord d’une piscine esseulée, alanguie sur le coteau, en compagnie de Mme du Deffand. La marquise aimait à dire que son plus grand malheur était celui d’être né. Tout à rebours de sa nièce, Julie de Lespinasse, avide de croquer la vie à pleines dents, et affirmant : « Moi, au contraire, animée par l’ardent désir de vivre, je rends grâce à la nature qui m’a fait naitre »[1]. Deux tempéraments, deux présences au monde. La première, rendue aveugle trainera son ennui et son dégout de la vie plus de 80 ans, tandis que la seconde ne dépassera pas les 43 ans."
Je te souhaites, avec un peu de retard, un bel anniversaire ; un état d'esprit dans les pas de Julie de Lespinasse ; une longévité à la mesure de celle de la marquise du Deffand.
Je suis plutôt dans un état d'esprit proche de la marquise et je ne pense pas avoir très envie de vivre jusqu'à 80 ans, mais merci Axel !
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