samedi 4 août 2018

L'argent et le travail

Alors que nous cherchions à fuir la brûlure du soleil en nous rendant dans une ville d'eau, alors que je cherchais à fuir quelques idées noires en partant me balader avec une petite ombre grise de mon coeur (ce fût un échec cuisant), j'ai été surprise de constater qu'il existe encore des lecteurs sous la canicule. Pendant quelques minutes, cette observation égaya mon ennui existentiel.

 Pont-en-Royans








Jeune homme en tenue d'intérieur lisant Tolstoï


Elle me dit : arrête de prendre des gens en photo...
Oui, mais ça me distrait un peu, pensai-je.

"Nul n'est plus pauvre que moi ; je suis un parasite faible et propre à rien, un parasite qui ne peut exister que dans des conditions exceptionnelles, lorsqu'un millier d'hommes travaillent pour soutenir cette vie inutile aux autres".

8 commentaires:

  1. Les lecteurs et lectrices se font de plus en plus rares au bord de l'eau. Que dire alors des lecteurs de Tolstoi en short à Pont-en-Royans? Tu as bien fait de le photographier.

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    1. C'était un touriste étranger en sous-vêtement lisant un auteur russe dans sa traduction française. Je me suis dit en effet que cette scène singulière pouvait être immortalisée... Mais à vrai dire, je ne sais pas si j'ai bien fait (ou mal fait) de photographier cette personne !

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  2. et sais tu ce que lisait l"homme en arrière plan et short (ou sous vetement, je te laisse juge) ainsi que la fille au bracelet rouge sur la photo précédente?

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    1. Je ne sais pas, Stéphane, ils étaient trop loin.
      Par contre, il y a deux ou trois jours, un vieux couple lisait au bord du lac. Je n'ai pas réussi à voir le titre du roman de Madame, mais pour Monsieur, c'était La révolution des fourmis.

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    2. Chacun sur sa chaise de camping.

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  3. en sous-vêtement?

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