Il y a tant de musiques dans le monde, tant de voix qui chantent l'exil. Ce sont des pansements, de doux réconforts, pour les âmes endeuillées. On y pense, on n'oublie pas, les naufrages des exilés, ceux qui n'ont plus de chez-soi, ceux qui n'ont plus de pied à terre, ceux qu'un sol stable ne soutient plus, et ceux qui n'arrivent jamais à destination.
Dans l’émission de la veille, un intervenant disait que peut-être l'exil, le sentiment d'exil, s'exprime mieux avec une musique ou une chanson. Un blues, une saudade. Une chanson d'automne à la Verlaine.
Les musiques de l'exil continuent, toute la semaine, pour notre plus grand bonheur, et notre plus grand chagrin. En compagnie, entre autres, ce jour, de la grande et inoubliable Cesaria Evora.
Et puis, pour ma nostalgie personnelle, la chanson qui a bercé mon enfance, jouée et chantée souvent par un cher exilé.
Des violons
De l’automne
Blessent mon coeur
D’une langueur
Monotone.
Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l’heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure
Et je m’en vais
Au vent mauvais
Qui m’emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte.
(Poèmes Saturniens)
automne 2017
Un lieu hanté
Un lieu hanté
Oui c'est vraiment des musiques pour évanouissants :-) il y a une version de besame Mucho de joao Gilberto en bossa nova avec des arrangements de carlos jobim qui me plaît beaucoup... moi aussi c'est un souvenir d'enfance (des bords de piscine insouciants où les colons ne voient pas la fin de leur monde). Difficile de chasser les fantômes et les chansons parfois les convoquent bien malgré nous... bonne journée quoiqu'il en soit
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