lundi 20 août 2018

Les chants du départ

Ou les petites musiques de l'exil à écouter ici un peu plus tard dans la journée ou dans la Nuit.


Il n'est pas si aisé de changer des habitudes de vie que l'on contracte comme des maladies chroniques, sur de longues années. Partir-quitter est toujours un ébranlement (un tremblement de soi).
Et chaque dimanche soir, je suis en ruines. Mille et une pensées tristes me chantent le blues, des adagiettos. Je deviens d'une humeur lugubre.
J'ai donc repris le chemin des bois. Un silence de forêt à la tombée du jour ne devait que m'apaiser. 
Il parait que l'arbothérapie est attestée scientifiquement... S'il faut attendre cependant que les singes humains prennent conscience "scientifiquement" du bienfait des arbres savants sur leur santé pour prendre soin de ces derniers, on a le temps d'agoniser.
Ces immenses platanes, si immenses ! On n'a qu'une seule envie, les prendre dans nos bras.
Les marronniers d'Inde roussissent à vue d’œil, dévorés par la mineuse. Ce seront les premiers arbres à perdre leurs feuilles. 
Quand ils seront nus et frissonnants, l'automne débutera. 

6 commentaires:

  1. Écouter respirer la forêt, sage decision.

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  2. La sagesse des arbres, ou la tendresse des arbres...

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  3. Superbe adagietto. Je ne connaissais que la version symphonique, découverte dans Mort à Venise, le film, et elle me faisait déjà dresser les poils sur l'épiderme. Quant aux arbres, j'en suis féru comme vous, en bon descendant des coureurs des bois, de plus en plus exilés depuis le néolithique, à mesure que ceux-ci s'amenuisent.
    Bonne fin d'été et bel automne, si possible, malgré le désastre, il reste quelques bosquets...

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    1. Je demande l'asile dans un bosquet automnal.. Quel été infernal ! Vivement la fin.
      Bel automne à vous également.

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